
BASSINA Komi
Président du Conseil D’administration (PCA)
L’Année 2020 restera l’année du choc Covid-19, un virus déclaré dans la ville de Wuhan en Chine à fin décembre 2019 qui est devenu en quelques mois une pandémie, l’APSFD – TOGO et ses membres ont réagi vigoureusement aux mesures d’urgence prises par les Autorités. Ce qui n’a pas été sans effet sur les activités du secteur : difficultés pour les décaissements, les recouvrements et la rencontre des clients entre autres. Le portefeuille à risque a doublé dans plus de 41% des SFD en Afrique Subsaharienne.
Malgré l’environnement difficile lié à la Covid-19
la situation du financement de l’économie s’est légèrement améliorée, avec une baisse des taux d’intérêt débiteurs et une maîtrise du risque de crédit, en relation avec les mesures prises par la Banque Centrale.
En effet, les concours à l’économie ont progressé de 0,5% au 30 septembre 2020 et le taux d’intérêt débiteur moyen s’est replié de 20 points de base à 7,7%, contre 7,9% un an plus tôt. Ces évolutions ont permis de maintenir le taux de financement de l’économie à 30% au 30 septembre 2020, soit exactement le même niveau au 31 mars 2020.
Quant au secteur de la microfinance, l’encours de dépôt est passé de 210 631 000 000 F CFA au 31 décembre 2019 pour s’établir à 215 922 000 000 F CFA (2,5%) au 30 juin 2020 et continue d’évoluer pour s’établir à 232 564 000 000 F CFA (10,41%) au 31 décembre 2020. Le PAR à 90 jours s’est également amélioré entre septembre et décembre 2020 en s’établissant à (8%), la norme étant qu’à même de 3%.
L’Avis N° 005-04-2020 relatif au report d’échéances des créances des entreprises affectées par la pandémie du COVID-19 et l’avis N° 008-04-2020 relatif aux mesures en faveur des institutions de microfinance affectées par la pandémie de la COVID-19 de la BCEAO, ont non seulement permis aux SFD de maîtriser le risque de crédit et d’insolvabilité, mais aussi aux entreprises et aux particuliers de préserver la qualité de leur signature et, par conséquent, de maintenir leur accessibilité aux financements.
Mon souhait pour les années à venir est que nous puissions approfondir nos réflexions sur les voies et moyens pour améliorer davantage les conditions de fonctionnement des SFD ainsi que de nos produits et services face au défi de la digitalisation, pour accélérer la reprise progressive de l’activité économique au Togo.